Composite blog consisting of notes, reflections, weird jokes, trip reports and amusing stories from the death row; some personal, some told and some fabricated, I have to reckon!

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Ridendo castigat mores, that I freely translate as ”humor improves behavior” , not that I believe, but it sounds nice!

11
Mar
2021
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Le mystère végétal de Santa Clara, Cal. I

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1er épisode

Avant-propos et avertissement

Le cycle du mystère végétal commença d’une façon concrète avec une lettre adressée par un alter ego du Wanderer à son ami. La trajectoire que le cycle prit, avant même qu’il en soit un, infestée par un maniérisme superflu et pédant avec accents incongrus et parenthèses valétudinaires,  ne reflète en rien les intentions de l’auteur. Le produit final,   hélas, constitue un triste exemple d’un discours honnête qui se complique, s’entortille, s’embrouille et s’avachit, c’est le mot, de par lui-même! Il constitue néanmoins, c’est le cas de le dire, une sorte de voyage dans l’univers quotidien et général  de la DÉRAISON! Confus du monde entier unissons-nous !

Circonvolution du problème accompagné d’associations gratuites

Jeune ami,

Ce matin la réalité s’impose Le raz de marée apocalyptique s’accélère. Le modèle statistique modéré sur lequel j’ai buté (mot malheureux dans le contexte) il y a trois semaines et quiprévoyait deux million et demi de refroidis pour la fin mars vient de voler en éclats…Le but pourrait être atteint à mi-février. Alléluia… De toute façon c’est grand temps que les vieux s’en aillent. Ils coûtent trop cher au trésor public. J’ai décidé pour le peu de temps qu’il me reste d’avoir des parties de plaisir, façon de parler, enfin un ersatz intellectuel, chaque jour.  La concoction (c’est du français bidule) de cette lettre c’est la première de la journée.

Je me trouve à Santa Clara* où je rencontre  aussitôt que je vais dans la cour un arbre formidable. Il confère une initiation ligneuse sur place, immédiate et sans recours.  Le tronc archi-puissant  du genre pilier de pont, les  branches taillées    en  poutres porteuses ou architraves sécurisées, au choix, et  le feuillage touffu de maquis impénétrable se fondent dans  état de santé générale  assez insolent   par les temps qui courent.  Surtout pour mon état de semi-invalide (c’est quoi ça?) avec sursis. Tu vois ? Du genre : je suis et je reste! Mais jusqu’à quand? Je m’abime quand même  dans l’admiration.  Il me fait penser à l’ombu géant Phytolacca dioica de la pampa argentine qui servit de refuge à Paganel, Lord Glenarvan et leurs potes pendant leur recherche obstinée du Capitaine Grant. Hélas, c’est une autre espèce et si la carrure est semblable  le feuillage est vachement différent! Peux-tu très cher et néanmoins savant ami identifier le sujet ?

D’ailleurs cher ami, puisqu’on parle des arbres il faut que je te fasse un aveu maintenant quand  je me rapproche à grande vitesse de la sortie et que ma « Peau de Chagrin », sorte de résidu temporel à utilisation limitée,  se contracte à grandes enjambées. Le fameux Honoré (nom prédestiné ma foi !) a fait tout un roman de ça mais mon ambition est beaucoup plus modeste. En comptant que  je me trouve à un  carrefour où les deux mouvements – vivre et disparaître –  malgré leur différente nature vont se rencontrer dans un carambolage inévitable, du genre  rien ne va plus,  un moment de sincérité ne fera de  mal à personne.  Remarque qu’il y a dans la sincérité une certaine grossièreté indélébile mais je n’y suis pour rien. Une idée fixe, une sorte de dada pernicieux qui me turlupine à répétition vient de rempiler.  Il faut lâcher le morceau et avouer bravement : je suis un jaloux. Et je jalouse, je te le donne en mille, la longévité disproportionnée des arbres comme ce sequoia que j’ai rencontré le jour quand il fêtait tout bonnement 3500 ans d’existence et la force démesurée des insectes (du genre fourmi tracteur qui tire et caracole  un poids 800 fois le sien avec des armes meurtrières déguisées en mâchoires !).  On reste perplexe de  l’efficacité  quant à l’utilisation du carburant par les Formicidae, et de la solidité du système immunitaire des Sequoioideae (prononciation difficile) Tout ceci  coexistant, bien merci,  avec l’absence du suprême intellect** et de la richesse spirituelle qui caractérise le singe mal connu sous le sobriquet d’homo sapiens sapiens. J’attends avec une nerveuse impatience que l’humanité se repêche (acte qui englobe la pêche miraculeuse, le péché primordial et même  le pêcheur du dimanche) dans ses convulsions  virales  pour se ruer dans la exemplaire  création d’un élixir ligneux et d’une essence chitineuse. Le mot d’ordre sera une charpente en bois et de l’exosquelette pour tous. Pour le moment tout ceci peut sembler bizarre, une sorte de discours de cabaret enfumé de banlieue. Néanmoins.   si tu penses aux noms et propriétés  des particules subatomiques comme les leptons, bosons, fermions, hadrons, quarks, tuons etc., et à leur  existence plutôt théorique que expérimentale, le farfelu de mes suggestions pourra  bien s’avérer à la fin être- une possibilité raisonnable quoique  légèrement éloignée. Je l’offre en toute simplicité, dépourvue d’aucune prétention aux prix en tout genre que les particules susmentionnées ont apporté en vrac à leurs fameux découvreurs.  J’ai bon espoir  que mes propositions  seront entendues, acceptées et reconnues, une fois,  comme une catharsis curative d’intérêt public.  Rien de moins, rien de plus ! Sauve qui peut!

Et pour la fin,  si par hasard tu te trouves dans un moment de calme et de bienveillance excessive peux-tu utiliser le trop plein et m’envoyer dare-dare la connexion –link- de l’application Google végétal ?   Merci d’avance et ne désespère pas ! J’ai cru entendre qu’un navire extraterrestre s’approche de la terre,  rempli jusqu’au ouïes avec des vaccins à la fois anti-covid et pro-juventute. Seconde jeunesse ? Stupéfiant !!!

 

Salut,***

C’est le mot…

 

Dan des Prés


 

*Santa Clara est une petite ville coquette et très boisée avec des jardins et des mini-villas variées, du genre boîte à chaussures bien asticotées, a pelouse, garage,  arbre monumental,  buissons  garnis, parterres de fleurs de saison, et dès fois un panier  de basket. Elle est situé entre Sunnyvale (où habite mon fils)  et San Jose ou habite le diable. La population est constituée des mercenaires étrangers, des cerveaux dans des vêtements éliminés, fortement rémunérés, en majorité indiens, mais aussi chinois, israéliens et quelques américains, des  docteurs en sciences débraillés, des BABA-COOLS, qui travaillent pour des compagnies HITECH. C’est possible qu’il y ait un ou deux européens. Le trait d’union de cette population hétéroclite est le penchant pour des grosses voitures hautes sur pattes et pour des enfants faits à la maison, plus qu’un et moins de quatre.  Le climat est doux et la criminalité nulle. Les maisons ne sont pas sécurisées et la police criminelle est absente. J’ai les foies chaque fois que je retourne la nuit dans cet énorme aquarium où les portes sont desbénignes fictions. Le copain de mon fils dans la maison duquel j’habite, est parti avec  famille en Israël depuis quatre mois, afin d’échapper a la vague virale mortelle locale quitte à subir le tsunami politique, viral aussi, dans son pays d’origine. Il  pensait  justement que le  chien ((les chiens?!) qui aboie est de loin moins dangereux que le  tueur silencieux. Quoiqu’il en soit il eut  l’insolence de laisser une de ses deux voitures chères et géantes dormir sur le trottoir sans qu’elle écope de la moindre  égratignure. C’est choquant, c’est antisocial et  probablement, c’est une provocation! ! Quand même cela suggère qu’on puisse résoudre les problèmes des   quartiers populeux, colorés,  meurtriers et en ruines de la majorité des villes américaines en canalisant les JEUNES vers un doctorat quelconque. La pandémie fait rage!

 

**Je propose qu’on s’abstienne des discussions vaseuses sur   le comportement honteux des fourmis : esclavagistes, meurtrieres,  guerrières, capitalistes, envahisseuses et surtout RACISTES. Impossible de les faire bien penser. La seule solution c’est de  changer leur nom, les appeler autrement, tout en évitant  de monter leur affairisme au pinacle.  

 

***Je pensais déjà me coucher content de moi-même et passablement résigné quand le téléphone sonna. J’ai cru reconnaître au bout du fil (!) la voix de crécelle avarié d’un scarabée rhinocéros que j’ai toujours considéré un idiot fini…Il s’imaginait  d’être, souvent à la troisième personne, un  parangon de l’auto-immunité… »Il a la solution, il a la solution » crépita-t-il  du fond du gosier en s’étranglant d’orgueil !  « La solution de quoi ? » « De la pandémie! » Encore un ! « Envoie-le-moi par Whatsapp ! » et je lui ai fermé le téléphone au CORNES! Eh bien, comme tout idiot il avait de la  suite dans les IDEES et me gratifia de sa réflexion et de son image nature. Les  voilà !

 

 

 

 

 

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