Dans les murs de la Ville Impériale II
Quoique je fasse, je glisse et je m’enlise. Adepte des comptes rendus courts me voilà à nouveau à la tête d’un béhémoth sans que j’entrevoie l’ombre d’une queue. L’art, la science et dans une certaine mesure le sport me permettent d’oublier le destin médiocre de la race humaine, la présence des barbares entre les portes et la nature vicieuse d’homo sapiens. En particulier, je suis féru des œuvres d’art uniques que je rencontre pendant mes voyages réels ou imaginaires. J’ai reconnu à Vienne deux réalisations de cette nature. Elles étaient les fruits de la main d’œuvre locale, imprégnées d’une certaine dose d’exceptionnelle maîtrise ...1
Dans les murs de laVille Impériale I
J’habite, formellement, car chez moi tout baigne en éternel crépuscule, dans un pays qui se méfie des indices et qui se trémousse indigné chaque fois que la première université (Paris 9) se classe sur la 39ème place de l’index de Shanghaï…Par osmose donc, j’ai reçu avec une réticence outrée la nouvelle que Vienne s’est pointée plus d’une fois en tête des villes les plus plaisantes à vivre. Mais le coup de grâce fut de découvrir, après quelques heures d’énergiques déambulations, que l’endroit qui se devait insignifiant, capitale d’un état à pignon quasi inexistant, reliquat d’un empire depuis longtemps disparu, ne produisant strictement rien, regorgeait de richesses inouïes, matérielles, spirituelles, artistiques et sociales. Ceci rendait ma tâche oh combien ingrate car je veux à la fois ...1